samedi 13 février 2016

De Portimao à Castro Verde


 Vendredi 12 Février

Nous quittons Portimao et faisons quelques courses au supermarché proche de la Marina et reprenons la RN 125 pour nous rendre à Silves, petite ville à visiter.
Arrivés à l'heure du déjeuner, nous nous rendons à l'aire de CC proche du cimetière. Elle est complète. Nous nous rendons à la seconde à l'opposé vers Continent. Elle est complète.
Nous trouvons finalement une troisième aire a priori abandonnée. Il n'y a plus d'eau. Nous pouvons seulement vidanger. Qu'importe. Nous nous garons et 1/2h après il n'y a plus aucune place disponible.
 
N 37°11'07.4" O 8°26'41.2"
Nous avons parcouru aujourd'hui 45 kms (cumul 2545 kms).
Il ne fait pas beau. Il pleut par intermittence mais il ne fait pas froid.
 
Nous partons nous promener et la première chose que nous voyons sont ces cigognes.
Nous prenons un café en terrasse. Et curieusement la ville est pentue comme la plupart des villes que nous avons visitées. Quant aux rues, elles sont très étroites.

 Façades fraîchement peintes rivalisent avec ravalements à faire.
 Nous montons, descendons au gré de notre fantaisie. Nous avons le temps. 
 
 

Les pavés sont super glissants. Il faut être prudent.....

 La région regorge de chênes liège. Tout un artisanat s'est créé : sacs, ceintures, cadres. Vous en trouvez partout. Même la poste vous propose porte monnaie ou trousse.
 Cette bâtisse abrite le musée de l'archéologie. Dommage il est fermé.
 
Cette céramique à l'intérieur d'un café est fort jolie, ainsi que ces assiettes.

 Les restes des remparts du château.

 

 Décidemment je n'ai aucune chance avec les églises. Elle est fermée ......
 Le photographe n'est plus en activité, mais l'enseigne se dresse fièrement sur  la façade.


De l'autre côté du pont, des villas luxueuses sont disséminées sur la colline.
Nous regagnons notre camping car après 2 heures de marche à pied. Nous ne regrettons pas d'être venus. Silves est une petite ville très agréable. C'est l'ancienne capitale de l'Algarve sous l'empire maure.

Samedi 13 Février

Nous décidons de nous rendre à la pointe de Sagres sur les falaises où la vue est paraît-il époustouflante.
Nous nous arrêtons juste à l'entrée de Lagos, à gauche du pont. Nous ne comprenons pas comment des camping-caristes peuvent s'entasser sur un site sans caractère, loin de tout, en résumé sans aucun intérêt. Et pourtant, remorques, scooters sont de sortie. Nous passons notre chemin. Ce n'est pas notre manière de voyager.

A la hauteur de Figueira, nous apercevons en contrebas des camping-cars. Alain me demande : je fais quoi ??? Je lui réponds : on y va. Nous quittons la N 125 (route qui parcourt tout l'Algarve).

Et là, nous arrivons au bout du monde ....


La route est super étroite. Nous manœuvrons pour prendre le virage.
 
 
C'est un poulailler juste avant l'accueil,
entouré par les drapeaux de plusieurs pays, dont celui de la France.

Le propriétaire est belge et nous accueille chaleureusement. C'est un personnage .
Nous payons 6 € pour la nuit avec l'électricité. Il y a douches, WC, machines à laver et sèche-linge. C'est parfait. Il nous offre des citrons de son jardin.

N 37°04'23.3" O 8°50'42.9"
Nous avons parcouru aujourd'hui 56 kms (cumul 2601 kms).

Il pleut et le responsable de l'aire nous annonce le retour du soleil lundi ..... Malgré le micro climat de la région. Demain, le vent va souffler ....... Ce ne peut pas être pire qu'en France ....

Nous partons entre deux averses à la découverte de ce petit village.

Les rues là encore sont pentues, étroites et bien glissantes. C'est charmant.

Il y a deux cafés, un restaurant et deux épiceries dans un village qui compte paraît-il 15 habitants ... 
  Et dans cette épicerie, il y a de tout : produits de beauté, produits ménagers, charcuterie, surgelés, vins, légumes, etc ... une mine d'or.

Dommage le restaurant est fermé pour deux semaines. L'accès est hard mais il parait qu'il est fameux.
 Ce coq girouette se dresse fièrement.
 

La rue mérite bien son nom : il y a effectivement des commerces.
 
Le ravalement est propre mais le mur ...... aurait bien besoin d'un coup de fraîcheur.
 
Cette maison qui semble abandonnée a un magnifique citronnier dans sa cour.
L'impasse des amoureux. Et nous sommes la veille de la Saint-Valentin !!!!
Qui veut investir ???? Avis aux amateurs. C'est peut être une superbe affaire .... 
 Magnifique céramique apposée sur le mur d'une maison pleine de charme. Quel contraste avec la maison voisine.
 Brocante ou maison abandonnée ? Malheureusement elle est en train de s'écrouler.
Nous apercevons notre camping-car, fièrement garé dans la nature.



Oranger et citronnier sont mêlés à un autre arbre fruitier dont personne ne nous donne le nom.
Les fruits sont délicieux : un goût de pêche selon Alain.
Fleurs et fruits partout. Et nous sommes en Février. Nous avons un peu tendance à l'oublier tellement il fait doux même s'il pleut.


Et au loin sur la colline des villas récentes et luxueuses. Quel contraste avec ce petit village dont le charme est certain. 


Et cet amas de pierre pris en zoomant au maximum. A priori un bâtiment en ruine.

Dimanche 14 - Lundi 15 Février

Le vent souffle. Nous avons soleil et pluie en rafales. La tempête sévissant sur les côtes françaises est arrivée au Portugal. Le vent est impressionnant. Nous décidons d'attendre la fin des intempéries. Dans la nuit de dimanche à lundi, nous avons eu droit à des rafales de vent suivies de trombes d'eau. Le camping-car en tremblait. Et ce matin, le ciel bleu est de retour. Le vent commence à faiblir. La pluie s'est arrêtée. Nous repartons demain.


Mardi 16 Février


Le beau temps est revenu. Le ciel est bleu. Nous décidons de remonter la côte jusqu'à la Pointe de Sagres. Nous faisons quelques courses dans un Intermarché. Les intermarchés sont beaucoup plus chers que les petits supermarchés locaux.
Nous rencontrons des jeunes qui reviennent du Maroc et qui vont voyager pendant leur année sabbatique. Ils envisagent entre autre l'Albanie, la Turquie. Ils prennent l'adresse de notre blog.
Arrivés à Sagres, nous sommes refoulés du parking devant la forteresse que nous voulions visiter à cause d'une course cycliste.
Nous nous arrêtons à la sortie sur le parking d'une fabrique de céramiques et de Poteries et je commence par prendre des photos de la mer de l'autre côté de la route.



Puis nous allons voir les céramiques.

La façade est couverte d'assiettes de toute sorte et de toute forme.





A l'intérieur il y a énormément de choix. Le prix moyen d'une assiette passe les 20 € pour aller jusqu'à 90 €.








Après déjeuner nous montons vers les falaises.
 Avant de descendre sur le port par une petite route.

 
Nous sommes bien ventés.

 Des pêcheurs restaurent leur filet.
 La vue est magnifique.

Nous continuons roulant au gré de notre fantaisie en se disant que dès que nous trouvons un endroit sympa nous nous posons.
Nous passons Vila do Bispo sans pouvoir nous stationner.
 







Et à un moment nous décidons de quitter la route pour nous engager sur une petite route en direction de Carrapateira. Et là au pif, nous arrivons au paradis.
 Nous sommes face à une petite lagune et entendons la mer gronder. Les vagues sont énormes.
Nous avons parcouru aujourd'hui 47 kms (cumul 2648 kms).
N 37°11'35.7" O 8°54'10.5"

 
Nous sortons nos toutous et sans surprise Bouba se rue dans l'eau.

 

 Le panorama est grandiose. Nous faisons une super balade.

 
 

 

 
 Ce chien nous guette et viendra jouer avec les nôtres.
 La nuit, nous nous sommes relevés pour vérifier que nous n'allions pas être submergés, tellement le bruit des vagues résonnait.


Mercredi 17 Février

Nous quittons notre petit coin de paradis en fin de matinée après une belle promenade dans les dunes.
Nous faisons plusieurs tentatives de stationnement notamment à Odeceixe. Mais l'accès à la plage se fait par une petite route pentue interdite aux camping-cars et caravanes. Nous faisons demi-tour et poussons plus loin.
Nous arrivons à Vila Nova de Milfontes et déjeunons dans un petit Restaurant le sol et mare, puis nous nous rendons sur le port.

 Le port est en contrebas, toujours en eau.
 Des surfeurs se régalent.
Que c'est beau ......
Un grand panneau vante les plages de Furnas, comme étant les plus belles . Nous y allons. Et devant cet habitat précaire, la route se finit en impasse et sur la gauche elle est interdite aux CC. Nous faisons quelques photos.
 


 


Nous choisissons Porto Covo pour dormir. Une aire de camping-cars existe et est paraît-il très fréquentée. Porto Covo est une petite ville bord de mer, avec ses petits commerces tournés vers le tourisme. Mais l'aire est bondée. Les camping-cars sont les uns sur les autres.
Nous continuons et Alain d'un seul coup prend une petite route. Nous arrivons au milieu de nul part, et nous nous posons. L'endroit nous plaît.



Derrière Alain, se trouve ce lac
Nous avons parcouru aujourd'hui 133 kms (cumul 2781 kms).
N 37°53'39.8" O 8°45'31.2"


Jeudi 18 Février
Nous prenons un café dans un petit restaurant bord de mer et deux équipages attirent notre regard.
 
Ce sont deux couples de Suisses, qui ont construit eux-mêmes leur cellule. Quatre mois pour la conception et six mois pour la réalisation.
Tout est bien pensé. C’est très ingénieux. Ils viennent ici pour surfer sur les vagues impressionnantes.
Tout se replie, exactement comme les caravanes pliantes en dur. Le plus petit offre le couchage et le rangement. Le plus grand est organisé autour d''un salon. C'est génial.
Nous avons leur autorisation pour publier ces photos.
Ce restaurant rappelle, par sa décoration, ce qui fait la réputation de cet endroit.
La vue depuis la terrasse est grandiose.






Un pétrolier passe au loin et se dirige sur le port de Sines.







Les vagues sont impressionnantes.

Je resterai des heures à regarder les vagues venir se fracasser sur les rochers ou sur la plage.
Nous poursuivons notre route jusqu’à Sines et circulons à proximité du port. L’accès à la vieille ville est interdit aux véhicules de plus de 2 tonnes et il n’y a guère de possibilité de se garer. Dommage. Nous la photographions comme nous le pouvons.

 Nous devons repartir car nous gênons. 
 
Nous décidons de nous rendre ensuite dans le sud de l’Alentejo. C’est une région avec d’immenses plaines qui offrent de belles couleurs. Ces grands pâturages témoignent d’une transhumance malheureusement révolue. C’est une région schisteuse qui a perdu au fil des temps ses spécificités agricoles.
 Sympa ce rond point.
 Nous parcourons ainsi de grandes étendues de steppe qui ont remplacé les chênaies.
Heureusement à la première station-service que nous avons rencontrée, nous avons mis du gas oil même s’il était beaucoup plus cher que sur la côte, car se ravitailler est difficile dans l’arrière-pays.
Nous voyons également beaucoup de vieux moulins.


Nous décidons de nous rendre au camping nouvellement installé de Castro Verde. Il est très propre. Nous payons 10,50 € tout compris pour la nuit.
N 37°42'18.2"  O 8°5'14.8"
Nous avons parcouru aujourd'hui 176 kms (cumul 2957 kms).
 
Nous sommes royalement installés et décidons de rester sur place demain.


Vendredi 19 Février

Nous partons à la découverte de Castro Verde qui se situe sur le flan d’une colline, point de rencontre de la plaine d’Alentejo et de la chaîne de l’Algarve sous un soleil magnifique. Dommage qu'il y ait du vent.

 Il y a plusieurs ronds-points. Chacun a son charme.
 Sur les murs d'un jardin d'enfants, nous photographions ces fresques peintes par Joaquim Rosa.


 C'est surprenant et très joli.




Nous continuons et allons visiter l'église.

En fait c’est la « Basilique Royale » construite au XVIIIème siècle.
La légende dit qu’un roi y aurait dormi une nuit avant de mener un combat. Jésus lui serait apparu pendant la nuit pour lui prédire sa victoire lors de la bataille d’Ourique. Elle est ouverte.
Je vais enfin pouvoir visiter une église portugaise.

L’intérieur baroque a de magnifiques œuvres en bois doré à la feuille.



Les fresques en mosaïque sont splendides.  


 

Quelle belle visite. Nous descendons la rue principale, après cet autre rond-point champêtre.
Nous apercevons au loin en plein milieu de la rue principale une curieuse excroissance.

Nous nous approchons et cherchons à comprendre ce qu’est cette construction dont l’architecture dénote complètement avec son environnement.
  Il s’agit de la maison de Dona Maria, construite au début du siècle dernier.
Complètement chargée d’éléments exotiques et de recoins, elle paraît incongrue. La partie la plus intéressante est à l’arrière mais invisible de la rue.

 Jaloux, le mari de cette dame l’a construite pour qu’elle puisse tout voir sans être vue.
Elle est aujourd’hui à l’abandon car les héritiers n’auraient pas les moyens de l’entretenir. Elle ferait pourtant un musée intéressant.
Tout au bas de la rue, nous arrivons devant ce moulin.
C’est le moulin à vent du champ de foire. Il fonctionne et témoigne des vieilles traditions de ce canton.
Nous regagnons notre CC enchantés de ces belles découvertes. La personne de l'accueil parle remarquablement bien le français et a gentiment répondu à nos questions. Nous lui devons toutes les histoires de cette petite ville.




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