De Sztutowo Le camp de concentration du Stutthof à la frontière russe

Vendredi 12 Mai

Nous roulons en direction de Sztutowo où se trouve le camp de concentration du Stutthof. La route n'est pas large et n'est pas des meilleures.

Nous arrivons et nous nous garons. Seul le parking est payant. La visite du camp est gratuite. L'arrêt du train se situait proche de l'entrée principale.

Ce camp a fonctionné de Septembre 1939 au 9 Mai 1945.

Nous arrivons devant la maison du commandant, construite par des prisonniers. Elle a remplacé une vieille maison de garde forestier. Nous apprenons que les deux commandants de ce camp y habitaient avec leur famille. Quelques détenus s’occupaient du ménage, de l’entretien du jardin. Ce qui est fou c’est que les épouses faisaient semblant de n’avoir aucune idée de tout ce qui se passait dans le camp, de quel système horrifiant leur mari était l’exécuteur. (Témoignage d’un rescapé).

La première vision est ce tas de chaussures.

110.000 personnes venant de 25 pays différents ont été internées : essentiellement des polonais, des juifs et des russes.

Des arrestations ont lieu un peu partout en Pologne et notamment à Gdansk.

Pendant que les déportés mourraient de froid, de faim et de mauvais traitements, les SS font ripaille.

Dans une vitrine sont exposés l'original de Mein Kampf et autres livres.

Nous arrivons devant une maquette du camp réalisé par un ex-détenu et qui montre la proximité des bâtiments les uns par rapport aux autres et ce que devait être leur condition de vie.

Des seringues sont exposées, témoignant des expériences terribles faites sur cette population impuissante.

 

L'infirmerie jouxtait les fours crématoires.

Puis en face se trouve la chambre à gaz.

Les nazis arrêtés ont eu droit à un procès mais leurs condamnations sont minimes en regard de leurs crimes.

Et la potence au fond du camp.... avec ce terrible crochet de boucher.

Quelques restes d'ossements humains retrouvés sont exposés. C'est glaçant.

Nous nous recueillons quelques instants devant le mémorial.

Puis nous entrons dans un baraquement où sanitaires jouxtent ce qui semble être des salles d'expériences médicales.

Les photos sont poignantes.

 

 

Nous terminons cette visite avec une grande émotion. Ne jamais oublier la barbarie perpétrée.

Nous repartons à la recherche d'un endroit pour déjeuner. Nous ne voulions pas rester sur le parking.

Nous trouvons un stationnement très sympa en plein centre ville de Sztutowo (N

 54°19'37.3" E 19°10'42.5" et faisons une promenade dans les petites rues.

Puis nous prenons la direction de la frontière russe.

La route est épouvantable : des trous, des bosses, nous slalomons sur une route peu large mais fréquentée par des gros camions qui viennent en sens inverse mais en se serrant et en s'arrêtant ça passe ......

Ce sanglier au bord de la route à l'entrée de Piaski, dernière ville avant la frontière avec la russie cherche de la nourriture. Nous nous arrêtons et cela ne le perturbe pas.

Nous ne pouvons pas aller plus loin. Il y a une base militaire. La route nous est interdite. Nous sommes au bout du monde.

Nous photographions cette jeep soviétique a priori à l'abandon et nous nous arrêtons sur le port.

Ce congélateur est incongru. Les ancres sont faites maison. La caravane est l'habitat d'un pêcheur. La Lada roule encore mais ....

Nous redescendons quelques kilomètres plus bas et stationnons à Krynica Morska au bord de la Baltique et faisons un petit tour dans cette ville aux nombreux hôtels.
La route est aussi difficile qu'à  l'aller.

Le parking est spacieux et gratuit : N 54°22'46.9" E 19°26'54.9".
Nous avons parcouru aujourd'hui 112 kms (cumul 2403 kms).

Une maison à l'envers est en cours de construction.

Il n'y a pas encore de touristes. La saison n'a pas commencé.

Nous paressons en terrasse et dégustons une bière. Il fait très doux. Nous apprécions.